Couve un gros rume!

Il n'était pas tard et justement, la cantine était étonnement vide. Pas âme qui vive dans cette enceinte à part les deux femmes de ménages qui nettoyait pour l'une et se tenait derrière les plateaux pour l'autre.
Et c'est dans cette matinée peu avancée qu'Elia apparut.
La jeune fille était habillée avec un jean et un petit pull. Ce qui était d'ailleur étrange pour cette saison qui était plutot chaude et sec. Mais, ce fesait tache, c'était la grosse écharpe qui s'enroulait tel un serpent autour de son cou fragile.
Dans une main, elle tenait sa canne blanche qui roulait sur le sol et buttait sur les pieds des tables.
Soudain, elle arriva devant les étalages de nourriture et se servit d'un bol de céreale. Après reflection, il fallait qu'elle mange un minimum pour ne pas finir allité à l'hopital. Alors, elle rangea sa canne dans son sac bandoulière et finit par s'assoire à une table, seule avec elle même.

Elia frissonait. Elle avait froid et son front était chaud. Peut etre qu'elle avait de la fièvre, mais cela lui importait peu. Elia ne voulait pas se faire plaindre et serait capable de surmonter un petit rume.

Sa main porta une cuillère à sa bouche avant qu'elle se mette à eternuer bruyament. Et bien, ce n'était peut être pas un gros rume finalement...
Tout ce qu'elle espérait, c'était de ne pas couver une mauvaise grippe. Car, souvent, quand Elia était malade, ce n'était pas pour de faux. Il lui arrivait de rester des jours avec une fièvre de cheval allongée dans un lit, un bloc de glace sur la tête.
Mais qu'elle idée d'être aller se promenner la nuit, dehors et sans rien d'autre sur le dos qu'une mince nuisette? Je vous le demande...

Tremblottant, Elia posa les coudes sur la table et mit son visage dans ses mains. Elle ne sentait plus l'odeur du lait et ça eu le don de l'inquièter. Un sens en moins risquait d'être génant. Elle n'en aurait plus que trois, donc deux de moins que les autres.
Pas de quoi l'avantager!

Pfiou, son front était brulant. Elle sentait la chaleur réchaffer ses paumes glacées. La tête lui tournait...
Si cela continuait comme ça, elle tomberait dans les pommes.
Tout mais pas ça.
Elia respirait du mieu qu'elle pouvait, son dos s'élevant au rythme de ses inspirations. Elle aurait besoin d'aide, pour des médicaments ou autres. Mais, elle n'en demandrait pas.

Alathéa entra dans le refectoire en boîtant, sa jambe était toute ankylosée, et son nerf siatique était enflé... elle allait souffrir encore quelque temps...
Elle grogna de douleur en posant son pied un peu trop fort sur le sol.

Lorsqu'elle se rendit compte qu'Elia était là, elle salua:

- Bonjour Elia! Je prends à manger et je te rejoins.

La jeune fille attrapa un bol avec des céréales qu'elle remplit de lait, puis elle se servit un croissant au chocolat, et prit un morceau de fromage un bout de pain et une tranche de jambon. Elle avait besoin de reprendre des forces.

Elle s'assit ensuite enface de la petite Elia, elle remarqua immédiatement son teint blafard parcemé de plaque rouge... Malade?

- Ca ne va pas Elia? ah oui...désolée pour hier mais je n'étais vraiment pas bien, et j'aurais du t'attendre ou partir te chercher, mais je me suis évanouie au pied du lit, comme un gros sac de viande. Elle eut un petit rire. La joie d'être une fille! Raconte moi où tu étais?

Quand Alathéa débarqua dans le refectoire, Elia leva lentement la tête. Il ne fallait pas que son amie s'inquiète outre mesure de son état alors qu'elle même, allait si mal hier. En comparaison, la rouquine n'avait rien du tout, alors, il fallait feindre un état de santé parfait. Ce qu'elle essaya de faire, en vain...

Alors, elle leva la main et recommença à manger avec une lenteur inouïe. De toute manière, Elia n'avait pas faim, et ne mangeait que très peu. Mais là, tout ce qu'elle mettait dans sa bouche avait le même goût de carton moue.
Super! Vraiment géniale!
Et maintenant?

Soupirant, elle écouta son amie parler des problèmes de filles. Elle, elle n'en avait pas. Ce qui, d'ailleur, devenait inquiètant à son âge. Mais, le médecin l'avait prévenue, cela venait de son extrème minceur. Et, tant qu'elle ne grossirait pas un peu, Elia resterai comme ça.
Haussant les épaules, elle continua son manège avant qu'Alathéa lui pose une question.
Qu'avait-elle fait hier. Ca, ce n'était pas dure comme question, et pas dure comme réponse. Seulement, elle pirait pour que sa voie ne soit pas trop enrouée.

-" Je suis allé dans le parc."

Dit elle d'une voix rauque et cassée.
Et ben, Elia n'avait pas lésinée. La maladie était bien là.
Vertige, mal de tête et mal de gorge, soit elle couvait une angine, soit une grippe.

Mais, la jeune fille se bornait à faire comme si rien ne s'était passé, comme si elle allait bien. D'ailleur, elle sourit à son amie.

Alathéa macha bruyamment ses céréales, crac crac crac... Heureusement qu'Elia n'en voyait rien ce n'était pas très appétissant, mais elle elle avait faim, il fallait qu'elle absorbe pour ce dont elle s'était vidée.

Quand Elia lui répondit sa voix partit dans un son rauque. Alathéa fronça les sourcils. Et elle s'approcha d'elle.

- Tu as du attraper froid en sortant tu es sûre que ça va aller? tu as le front tout chaud. -murmura-t-elle en posant sa mains sur le front de la jeune fille.

En entendant le bruit soutenue des céréales qui craquait dans la bouche se son amie, Elia sourit sincèrement cette fois. C'était plutôt amusant. Elle qui ne mangeait rien en compagnie d'Alathéa qui mangeait beaucoup. Un duo sympas...

Puis, Alathéa s'inquièta de l'état de santé de la petite rouquine. Ce qui n'était pas vraiment une surprise, vu le ton d'Elia. Mais, cela géna la jeune fille qui se dégagea rapidement de la main qui était posé sur son front. En un geste, elle enleva la main de son ami et secoua la tête, ce qui eu pour but de ranimer ses vertiges.
Qu'elle bonne idée de s'exiter de la sorte alors qu'elle était malade. Cela ne provoquerait qu'une accentuation des symptomes. Seulement, Elia n'avait pas le choix si elle voulait paraitre en bonne santé.

-" Je vais bien. Je n'ai pas attrapée froid."

N'importe quoi! Alathéa ne croirait jamais à cela. Ses joues rouges, son front chaud et sa voix rauque contredisait tout ce qu'elle disait.
Il vallait mieu changer de sujet...

-" Mais et toi? Dit moi, ça va mieu? Tu ne vas plus être malade?"

- Pas avant un mois, ne t'inquiète pas, je suis très en forme maintenant.

Elle fit un immense sourire, et pour appuyer ses dires, enlaça la jeune demoiselle et lui fait un gros bisous sur sa joue bouillante.

- Dis, te moque pas de moi, t'es toute chaude, tu peux bien faire semblant, mais moi je sais. Tu manges un petit peu, et après on file te mettre sous la couette. Enfin sauf si tu préfères l'infirmerie. d'accord?

La voix de la jeune fille bleutée était douce, calme, mais ferme, il fallait qu'elle comprenne qu'il fallait prendre soin d'elle.

-" Je ne veux pas aller sous la couette ni à l'infirmerie!"

La voix d'Elia était forte. Le fait qu'elle soit rauque appuyait la détermination que la jeune fille mettait dans ces quelques parôles.

Ah sa non, Elia ne voulait absolument pas aller se coucher et encore moins se plaindre à l'infirmière. Non, non, non, elle preferrait encore souffrire que devoir subire cela. Ce soir, elle dormirait bien et tout ceci passerait. Elle n'aurait plus mal à la gorge et ne serait plus enrumée.
Enfin, elle espérait...

Mais, un eternument soudain vient contredire ses parôles.
Toujours là quand on ne voulait pas, la maladie frappait. Cela agaçait Elia, et s'ennerver n'ammenait rien de bon, au contraire, plus ses nerf étaient à vif, plus la tête lui tournait.

-" On a quoi cobe cours aujourd'hui?"

Même le mot "comme", elle ne pouvait le dire normalement. Vraiment, cela était pathétique.

Alathéa rit gentillement, elle était certaine qu'Elia n'irait pas en cours. Aucun prof ne voudrait partager ses microbes de toutes façons.

- Elia, plus tu joues les capricieuses fortes et courageuses, plus tu t'affaiblies, plus tu t'affaiblies, et plus longtemps tu restes malade, maintenant tu fais ce que tu veux, ce n'est pas moi qui suis malade après tout!

Alathéa avait prit un petit ton moralisateur, pas bien méchant mais comme elle n'aimait pas ça elle changea de ton tout de suite.

- Alors tu veux vraiment aller en cours? je suis sûre que tu tiens à peine debout.

Plus tu t'affaiblis...
Oui, ça c'était entièrement vrai. Les joues d'Elia devenaient de plus en plus rouge au fil du temps qui passait et la chaleur de son front était tel qu'on aurait pu y faire cuire un oeuf.
Pourtant, l'adolescente réagissait alors comme un enfant et ne voulait pas louper les cours, mais encore moins rester dans son lit. Pourtant, du sommeil en plus ne serait pas de refus.

Alors, quand elle entendit la deuxième partie du message que voulait lui faire passer Alathéa, Elia fit la grimace et dit avec une fierté inutile:

-" Bien sur que si!"

Bien sur que non, Elia ne tiendrait pas longtemps debout. Mais, aliant le geste à la parôle, elle se leva d'un coup. Seulement, quand on est malade, il ne faut surtout pas s'agiter. Et voila, Elia s'était agitée, ranimant ses vertiges, qui eux prirent le dessu sur la stabilité. Elle sentit ses jambes flechirent malgrès elle, et se rattrapa de justesse à une chaise.

Bon, il ne servait à rien de lutter, il valait mieu pour tout le monde qu'elle retourne se coucher.
Alors, la jeune fille dit de mauvaise grace:

-" Bon, d'acord."

Alathéa sourit, se leva à son tour, et passa ses mains autour du cou de la jeune fille, et lui colla un bisous sur la tête.

- Voilà, c'est plus sérieux! Allez viens je t'accompagne pour te border!

Elle attrapa Elia par le bras pour la lever, et ensuite, la prit dans ses bras, elle avait de la force Alathéa, malgrès son apparence frêle. Des muscles solides. Elle savait se battre. Elle savait parler plusieurs langues. Elle pouvait survivre malgrès ses trous de mémoire...Elle aurait tant aimé savoir pourquoi elle réussissait tout cela....

Elle oublia ces pensées, et avança sans problèmes vers les dortoirs...

---> next chambre?